Traitement acoustique des bureaux

Pour n'importe quel secteur d'activité, la prévention du bruit se déroule en 3 temps : l’évaluation des risques sonores, l'installation de systèmes isolants ou de produits absorbants et enfin, le suivi des mesures en place sur la productivité de l'entreprise. Dans cet article, nous allons plus nous intéresser à la réduction du bruit au travail.

Avec l’arrivée des espaces de travail partagés, les questions de confort au travail et de bien-être dans les zones partagées se sont retrouvées au cœur des débats sur leur agencement. Lors de la conception, de la mise en œuvre ou de la réfection d'un bureau ou d’un espace partagé, il est impératif de prendre en compte les enjeux liés à la qualité du confort sonore des salariés


Voici le sommaire de cet article sur le sujet :

Bruit au travail : les chiffres et principaux textes applicables

Les chiffres :

Selon les chiffres du Baromètre ACTINEO 2019, l'aménagement de l'espace de travail est un élément clé de la productivité et du moral des actifs. Pour la moitié d'entre eux, l'environnement du bureau a un impact sur leur santé et leur bien-être. Selon ce même baromètre, 57 % des salariés ayant répondus au sondage se disent dérangés par les nuisances sonores de leurs collègues, le bruit est la première source d'insatisfaction. 41 % des salariés seraient demandeurs d'équipements isolants et absorbants pour lutter contre le bruit.

Dans les open-space, une trop forte exposition au bruit provoque à des conséquences négatives sur la santé : fatigue, stress, problèmes auditifs. La prévention contre ces risques professionnels est devenue un enjeu de santé publique. Les entreprises doivent désormais aménager ces volumes en tenant compte du confort sonore de ces collaborateurs et limitant les expositions et les risques liés au bruit. La première étape peut consister à réaliser un audit phonique de l'espace de travail pour réaliser des mesures acoustiques et définir les traitements isolants ou absorbants à mettre en œuvre. L'ingénieur acousticien va prendre en compte les normes et les textes en vigueur pour évaluer les "niveaux de performances" des bureaux.  Le but de cette étude est de définir les objectifs à atteindre après travaux en termes de temps de réverbération, d'isolement poste à poste ou encore d'intelligibilité de la parole.

Les textes :

Protection des travailleurs :

- Décret 2006-892 du 19 juillet 2006 relatif aux prescriptions de sécurité et de santé applicables en cas d’exposition des travailleurs aux risques dus au bruit et modifiant le code du travail (deuxième partie : décrets en Conseil d’Etat).

Arrêté du 19 juillet 2006 pris pour l’application des articles R. 231-126, R. 231-128 et R. 231-129 du code du travail.

Environnement de travail :

Décret 88-930 du 20 septembre 1988 relatif aux dispositions applicables aux opérations de construction dans l’intérêt de l’hygiène et de la sécurité.

Arrêté du 30 août 1990 pris pour l’application de l’article R. 235-2-11 du code du travail et relatif à la correction de la résonance des locaux de travail.

Pourquoi l’open-space est-il la norme en termes d'espaces de travail ?

Les plateaux ouverts très répandus dans les entreprises actuelles favorisent les échanges et la synergie entre les personnes. Ces bureaux partagés permettent aux sociétés d'avoir une certaine transparence, d'améliorer la communication entre les salariés et surtout de faire des économies d'échelle ! Effectivement, un volume partagé ne contient pas de cloisons, les bureaux étant regroupés pour réduire la superficie nécessaire pour accueillir les salariés. Ce type d'agencement à l'avantage de faire baisser les charges du loyer professionnel. Le revers de la médaille c'est qu'il est indispensable de traiter l'acoustique des lieux pour diminuer les niveaux de bruit et augmenter l'intelligibilité de la parole. De nombreux facteurs peuvent accroître ces niveaux sonores : les conversations, les sonneries téléphoniques, les imprimantes et les ordinateurs qui sont sources de nuisances. Ces bruits parasites sont souvent des sources de fatigue, de diminution de concentration et ne favorisent pas le bien-être au travail. A terme, cela peut se traduire par une diminution de la productivité et des tensions au sein des équipes.

Évaluation des risques du bruit : étude acoustique des espaces de travail 

Avant de se lancer dans l’agencement ou la rénovation d’un bureau ou d’un open-space, il est indispensable de réaliser un audit phonique détaillé. Cette analyse va porter sur 2 types de problématiques :

  • La confidentialité entre postes
  • Le temps de réverbération (TR) de l'espace à traiter.

Les mesures acoustiques doivent être prises par un ingénieur acousticien avec un sonomètre de classe 1. Ces mesures permettront d’analyser les problématiques d’isolation phonique, et de résonance du son. Il permettra de repérer les différents points faibles de chaque espace de travail en fonction de son utilisation et des besoins de ses occupants.

Dans les bureaux et particulièrement dans les open-space, les bruits parasites sont nombreux et peuvent être très désagréables : bruits d'équipements, sonneries de téléphones, voix des autres occupants du bureau collectif, etc. Bien qu'en général, les niveaux sonores des open-space (de 60 à 65 dB) ne présentent pas de risque direct pour le système auditif, il n'en reste pas moins vrai que la propagation de ces nuisances sonores perturbe les salariés pendant leur activité professionnelle. Les conséquences se ressentent à la fois sur leur productivité (baisse de concentration des collaborateurs et difficultés à communiquer dans le brouhaha) mais aussi sur leur santé (fatigue chronique et stress). 

Dans les environnements de travail dont le confort sonore est faible (temps de réverbération TR élevé, indice d'isolement faible entre les bureaux), le stress est omniprésent, aussi bien lorsque les salariés essayent de rester "focus" sur leur activité mais également lors des échanges entre collaborateurs : difficultés de compréhension liée à la mauvaise intelligibilité. Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de réaliser des mesures de temps de réverbération, de calculer l'indice d'intelligibilité STI et de mesurer le niveau sonore poste-à-poste.

Le niveau sonore moyen d'un bureau équipé se situe entre 30 et 45 décibels. Au-delà de cette moyenne l'inconfort sonore commence à se faire ressentir et à créer des tensions entre les salariés. Cette sensation de gêne est subjective puisque les personnes sont plus ou moins sensible eu bruit. Certaines personnes développent même une hyperacousie c'est-à-dire que leur seuil de tolérance au bruit est anormalement bas. Pour certains, le niveau sonore ne sera pas considéré comme élevé ou désagréable alors que pour les personnes souffrant d'hyperacousie, il sera perçu comme pénible et douloureux.

La sensibilisation à la problématique phonique permet d'informer les salariés sur leur responsabilité individuelle vis à vis du niveau sonore ambiant. Chacun doit comprendre les enjeux liés à un volume de conversations trop élevé sur les rapports entre les collaborateurs et la productivité.

Les solutions acoustiques pour l'isolation phonique des bureaux 

Avec des produits isolants efficaces, le bruit peut être réduit entre les bureaux ou entre les postes de travail et le confort sonore de chacun peut être amélioré. Voici des exemples de solutions phoniques pour créer des zones de travail calmes et isolées :

Les solutions isolantes fixes : 

  • Isoler les cloisons et les murs existants : pour limiter les nuisances sonores entre espaces professionnels, il est possible des réaliser des cloisons phoniques. Ces cloisons ou contre-cloisons doivent être montées "toute hauteur" c'est à dire que le cloisonnement phonique doit se faire du sol jusqu'à la dalle de séparation du niveau supérieur.
  • Isoler les faux plafonds démontables : il existe des dalles de faux plafond très épaisse 40 mm ayant de bonne performances isolantes (isolation acoustique latérale Dn,f,w = 26). L'installation de ces dalles isolantes et absorbantes permet à la fois de renforcer l'isolement du plafond mais aussi de créer une surface absorbante importante pour limiter les réflexions sonores.
  • Isoler les sols : il est possible de créer des planchers isolants avec un "sandwich" de différents matériaux pour éviter la transmission des vibrations entre étages surtout si les zones de travail sont réparties sur plusieurs niveaux.
  • Isoler les portes : pour insonoriser une salle d'accueil ou un espace de réunion, les portes isolantes présentent des performances de l'ordre de Rw 46 dB pour pouvoir réunir ses collaborateurs en toute confidentialité.

Les solutions mobiles ou démontables :

Pour permettre aux salariés de ne pas se gêner pendant la journée, il est impératif d'utiliser des  cloisons de séparation de postes et écrans isolants amovibles efficaces.

Les cloisons de bureau et écrans mobiles WORKPLACE sont de très bons isolants et absorbants sonores. Contrairement à la plupart des écrans et cloisonnettes de bureaux, ils sont conçus avec une âme pleine de 12 mm qui permet de créer de vrais espaces de travail isolés. Cette gamme de séparateurs possède un coefficient d'absorption αw = 0,85 qui permet de limiter la réverbération des espaces professionnels.

Une cloison mobile isolante à pour principal but d'optimiser la confidentialité entre les postes de travail afin que chacun puisse œuvrer dans les meilleures conditions sonores possibles. Les écrans isolants WORKPLACE sont de plus en plus utilisés pour délimiter et isoler des postes de travail du bruit ambiant. Tous les écrans sont fabriqués sur-mesure, certains sont utilisés pour isoler les bureaux des zones de passage et d’autres sont utilisés pour créer une barrière phonique entre plusieurs postes de travail.

Le marché des protections isolantes pour espaces ouverts professionnels s'est beaucoup développé ces dernières années. Pour beaucoup de ces produits, les performances techniques laissent à désirer au niveau de l'isolement des matériaux qui n'est pas indiqué sur les fiches techniques.

Pourquoi certains écrans ou cloisonnettes fonctionnent mieux que d'autres ? La réponse est simple : la plupart d'entre eux n'ont que des propriétés absorbantes, c'est à dire qu'ils fonctionnent bien pour l'absorption du bruit mais très mal pour créer de la confidentialité entre les salariés. Une autre raison simple à comprendre, est la hauteur souvent trop faible des panneaux. En effet, que ce soit debout ou assis, si la hauteur des cloisons amovibles est moins importante que la taille moyenne d'un individu, il est inévitable que le son circule facilement d'un bout à l'autre de l'open-space. Dans ce cas de figure l'efficacité phonique sera quasi nulle.

Les avantages des cloisons séparatives acoustiques et écrans WORKPLACE 

  • Tous nos écrans et produits WORKPLACE sont fabriqués avec une âme isolante de 12 mm de MDF ce qui permet de créer des protections amovibles isolantes efficaces. L'affaiblissement acoustique des panneaux est de 30 dB (mesures d'isolement réalisées in situ).
  • Des panneaux absorbants en mousse absorbante (mélamine) sont collés de part et d'autre des écrans et cloisonnettes. Ce type d'absorbant à l'avantage de ne pas émettre de particules irritantes dans l'air.
  • La toile tendue qui recouvre les produits (toile SLS) est très résistantenettoyable et imprimable en haute définition.
  • Ces paravents acoustiques sont autoportants et maintenus sur des pieds en inox brossés de 5mm stables et très solides.
  • La fabrication de nos produits se fait dans nos ateliers, en France et sur-mesure (largeur maxi 1.50 m, hauteur maxi 2 m). Cela dans le but de s'adapter le mieux possible aux propriétés de l'open-space et du mobilier en place. L'aménagement des espaces est parfait et vous permet de combiner le côté design et décoratif des modules isolants avec leurs performances sonores

Les panneaux absorbants sur les plafonds et les murs des bureaux et salles de réunion

Pour l'ergonomie et le confort sonore de ce type d'espaces tertiaires, l’installation de panneaux absorbants ISOPHONIC STD est adaptée. Fixés au plafond et sur les murs, ces panneaux absorbants permettent de limiter au maximum la réverbération dans les fréquences hautes du spectre sonoreAu niveau du design de nombreux coloris ont disponibles et il est possible d’imprimer la toile en haute définitionL'installation de ces va limiter la sensation d'écho tout en assurant une meilleure clarté de la parole.

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