DÉFINITION DE ISOLATION PHONIQUE OU ACOUSTIQUE

Découvrez la définition de l'isolation acoustique (à ne pas confondre avec l'isolation thermique) pour se protéger du bruit extérieur.

Définition de l'isolation phonique

"Ou isolation phonique : qui a pour objectif d'éviter la propagation du bruit. Les bruits étant de deux natures : solidiens (bruits d'impact) sous forme de vibrations des éléments de construction ou aériens c'est-à-dire ceux se propagent directement dans l'air.

L'isolant phonique ou isolant acoustique : la laine de verre, la laine de roche, la laine de chanvre, la laine de mouton ou la laine de fibres de polyester recyclées. Ce sont des absorbants ou "amortisseurs" dans une structure masse-ressort-masse, permettant une bonne étanchéité sonore des murs et plafond.

Une isolation performante consiste à désolidariser par un doublage les parois existantes d'un local. La désolidarisation se fait au niveau du plafond, des murs, du plancher et des portes de la pièce à traiter. Pour éviter la propagation des sons, il ne doit y avoir aucun contact rigide entre les parois existantes et le doublage isolant.

Techniquement, pour réaliser un complexe isolant efficace et s'isoler des bruits, la mise en œuvre doit se faire en respectant le principe masse/ressort/masse. Deux masses sont séparées par un ressort, une lame d'air et un isolant (absorbant minéral). Entre les deux, le ressort atténue l’énergie du son et sert d’amortisseur au dispositif. À l'arrivée dans la deuxième masse, le bruit est considérablement réduit car il a perdu en énergie.

L’épaisseur et les qualités isolantes de l'amortisseur utilisé sont extrêmement importantes dans l'optimisation des performances phoniques de l'ensemble(cf : article quel isolant choisir ?). Choisir le bon isolant permet aux systèmes d'isolation d'atteindre de plus grandes performances et un confort sonore optimal contre la transmission du bruit d'un local à l'autre. Attention, dans le cas d'une isolation de maison, un bon isolant thermique n'est pas toujours efficace pour une isolation phonique !

Pour l'isolation des cloisons, contre-cloisons et les plafonds phoniques, un plaquage "double peau" est indispensable pour obtenir la "charge" nécessaire au bon fonctionnement du système. Le fait de poser plusieurs épaisseurs de plaques de plâtre permet à ce dispositif une meilleure étanchéité. Des plaques de bitume viscoélastiques peuvent être intercalées entre les deux épaisseurs de plâtre pour les performances du complexe.

Il s’agit, pour illustrer la méthode, de fabriquer une « boîte dans la boîte » en choisissant le meilleur ressort absorbant et la meilleure masse possible. Une étude d'isolation détaillée est vivement conseillée afin de trouver la meilleure structure à mettre en oeuvre en fonction des mesures d'isolement relevées par l'acousticien."

DEMANDE D'INFORMATIONS OU DE DEVIS

BON A SAVOIR

  • la performance acoustique d'une pièce est atteinte grâce à la mise en œuvre de systèmes isolants selon le principe "masse-ressort-masse"
  • en isolation, il n'y a pas de confort sonore optimal sans découplage des parements (doublages phoniques)
  • la performance d'isolation d'une paroi augmente avec le type d'isolant et l'épaisseur mais aussi avec la densité et la composition des matériaux
  • au travers d'une paroi, moins il y a de passage d'air, moins il y a de passage de son
  • moins une paroi se "met en vibration", moins le son sera propagé
  • la mesure du son n'est pas linéaire mais logarithmique : 60 dB + 60 dB = 63 dB

Une bonne isolation phonique c'est quoi ?

L' isolation phonique a pour but d'éviter la propagation des nuisances sonores dans une construction. Ces nuisances peuvent provenir de l'extérieur ou de l'intérieur du bâtiment.

Quelles sont les sources de bruit dans un bâtiment ?

Améliorer l’isolation d'un studio, d’un local commercial, d'un logement privatif, pour obtenir plus de confort sonore dans un espace est un projet très technique et difficile à pratiquer. Isoler du bruit demande l'expertise de professionnels qualifiés. Dans un premier temps, il s’agit de bien cerner la nature du bruit dont on veut se protéger ou protéger les locaux mitoyens. Voici quelques explications sur les sources des nuisances les plus courantes dans l'habitat :

  1. Les bruits de chocs ou bruits d’impacts dont la propagation se fait à l’intérieur de la structure de la bâtisse. La propagation de ces vibrations se fait le plus souvent par transmission directe dans le plancher et par les séparations verticales (cloisons intérieures ou extérieures). Exemples : impacts des pas, déplacements de chaises ou de meubles, chutes d’objets, etc.
  2. Les bruits aériens intérieurs passent eux fatalement au travers des maçonneries, par des gaines techniques et tuyauteries (voix, musique amplifiée, son des TV, etc.).
  3. Les bruits aériens extérieurs passent à l’intérieur des locaux lorsque l’isolement des murs, des ouvertures (fenêtres ou portes) est trop faible. Exemples : bruits des voitures, de voies ferrées, tapage des passants, etc.
  4. Les bruits d’équipements sont toutes les nuisances liées aux équipements d’un local. Ils peuvent être solidiens ou aériens. Exemples : ascenseur, canalisations, bourdonnement de climatisation, VMC.

Isolement aux bruits aériens

Pour l'acoustique des salles, il est important de bien faire la différence entre les performances d'isolation d'un matériau, qui se caractérisent par un indice d'affaiblissement acoustique mesuré en laboratoire et l'isolement nécessaire entre locaux. Ce dernier se traduit par une valeur d'isolement entre 2 locaux mesurée par un acousticien.

Articles sur le sujet :

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- Isolement ou traitement interne ?

Que dit la nouvelle réglementation ?

La Nouvelle Réglementation Acoustique (NRA) doit être appliquée pour tous types de bâtiments d'habitation neufs. Son rôle principal est de définir des objectifs en décibels (dB) par rapport aux bruits extérieurs qui pourraient provoquer une gêne dans les logements :

→ L’isolement aux bruits aériens de l’extérieur (bruits de route, voie ferrée, aéroport) ≥ à 30 dB.

→ L’isolement aux bruits aériens intérieurs ≥ 50 dB, 53 dB, 55 dB ou 58 dB en fonction de la nature des pièces.

Les bruits d’impact ne peuvent dépasser 58 dB (dans les pièces principales).

Les bruits d’équipement sont limités à 35 dB (A) dans une pièce de vie et à 50 dB (A) dans une cuisine ou une salle d’eau

Une analyse d'acousticien pour trouver la meilleure solution phonique :

Pour obtenir une insonorisation professionnelle, il faut prendre en compte le fait qu'il est préférable de traiter toutes les faces de la pièce car elles participent toutes à la propagation sonore des vibrations et du bruit. Si toutes les parois ne sont pas traitées, le résultat risque d'être partiel. L'observation du contexte architectural grâce à une expertise d'isolement pré-travaux est nécessaire afin de choisir et mettre en œuvre les complexes isolants adaptés et calibrés. La prise en compte des éléments utilisés lors de l'édification du bâtiment sont des facteurs déterminants pour optimiser les performances du procédé. Des mesures d'isolement aux bruits aériens et solidiens sont effectuées lors de l'expertise de l'ingénieur acousticien. Celui-ci calcule l'isolement du local et évalue sa conformité à la réglementation en vigueur (pour isoler les bruit de l'intérieur et l'extérieur d'un logement par exemple).

Exemple : pour isoler l'appartement d'un particulier des nuisances liées aux voix du voisinage (bruits aériens), l'étanchéité du plafond est potentiellement suffisante. Par contre, pour un musicien qui veut pouvoir jouer de son instrument nuit et jour, il faut obligatoirement isoler toutes les séparations et mettre en place des portes et fenêtres adaptés.

Pour résumer, l'isolement initial d'un local c'est-à-dire la performance de son étanchéité sonore avant traitement, dépend de trois paramètres majeurs :

  1. les propriétés techniques des matériaux utilisés (plaques de plâtre, absorbants, suspentes anti vibratiles, etc.)
  2. l'efficacité de l'installation des dispositifs isolants (pas de ponts phoniques, pas de surcharge, etc.)
  3. le contexte architectural (s'il s'agit d'une bâtisse existante)

La mise en œuvre des systèmes d'isolation phonique :

La performance d'un plafond, d'une contre-cloison ou encore d'un plancher désolidarisé se calcule grâce à l'indice d'affaiblissement Rw. Cet indice est calculé par un ingénieur acousticien grâce à un logiciel de calcul spécifique de type "Insul". Cet indice définit la quantité de bruit arrêtée par un doublage isolant ou une paroi existante (mur d'enceinte, plancher, sol, plafond, fenêtre, porte, etc.). Cet indice est mesuré en laboratoire, ce calcul se base uniquement sur les transmissions directes d’un bruit. Plus le Rw est grand, plus le système est performant.

N.B. : L'acoustique est un métier à part dans le bâtiment, les systèmes utilisés sont très différents des dispositifs d’isolation thermique ou de plâtrerie standard. Les complexes isolants doivent être complètement désolidarisés des maçonneries existantes pour prévenir les transmissions dans la structure de la construction. Il faudra être très attentif au traitement des zones les plus faibles, au niveau des accès, des fenêtres et des passages de gaines électriques.

Le plafond isolant suspendu sur suspentes anti-vibratiles :

La particularité des plafonds isolants réside dans leur ossature métallique fixée sur suspentes anti-vibratiles. À nouveau, c'est le principe "masse/ressort/masse" qui prévaut, il est important de bien choisir l'isolant à utiliser et de ménager un plénum d'air le plus grand possible sans toucher le support existant (contacts avec les parois existantes = ponts phoniques = baisse des performances des complexes isolants).

Pour isoler un plafond il faut au minimum deux couches de plaques d'épaisseurs variables croisées en fonction des capacités de charge des suspentes afin d'optimiser la qualité sonore du dispositif. Le rapport entre le poids du système et la courbe de performances des suspentes garantit un fonctionnement optimal du plafond et limite la propagation des bruits.

Isoler les murs : contre-cloisons isolantes :

Les contre-cloisons phoniques permettent la perméabilité sonore des maçonneries existantes pour limiter les transmissions sonores entre les étages et à l'extérieur du logement.

Il s'agit de mettre en place des contre-cloisons indépendantes du mur support et de désolidariser les parois verticales. Le parement se fait avec deux épaisseurs de plaques de plâtre fixées sur une ossature métallique dans laquelle est incorporé un matelas de laine minérale adapté. L'adaptation de la réalisation prend en compte les préconisations du rapport d'analyse : tous les détails de montage sont importants (étanchéité des prises de courant, calfeutrage des caissons de volets, etc.).

Pour empêcher toute transmissibilité avec le sol et le plafond, l'ossature des contre-cloisons est fixée sur un résiliant absorbant souple (panneaux de laine de verre semi-rigides).

Les planchers flottants désolidarisés :

Les planchers phoniques peuvent être multicouches (directement posé sur l'ancien plancher) ou montés sur plots résilients. Ces systèmes de planchers flottants permettent d'obtenir des performances élevées d'insonorisation dans des environnements bruyants et/ou soumis à de fortes vibrations (restaurants, bars, salles de sport). Leurs excellentes performances techniques en font une méthode de traitement idéale pour les lieux tels que les studios d'enregistrement, les auditoires, les salles anéchoïques, etc. Différents types d'assemblages de planchers flottants peuvent être proposés en fonction des niveaux d'isolation requise.

Les portes isolantes :

Les portes isolantes sont indispensables à l'efficacité d'une bonne insonorisation sonore. Leur indice d'affaiblissement acoustique est de 47 dB minimum. Leur cadre est en bois rouge (Sapelli) ou en hêtre et deux plaques de métal constitue l'âme de la porte. Elles sont d'une épaisseur de 48 mm et d'un poids de 49 kg/m².

Dans les studios d'enregistrements, les salles de concerts, les salles de répétitions etc., les portes isolantes sont posées par paires et forment un sas afin d’être le plus hermétique possible.

Les fenêtres isolantes :

Les fenêtres constituent des points faibles dans la réalisation d’une insonorisation professionnelle. Les fenêtres qui possèdent un bon isolement doivent réunir un certain nombre de caractéristiques techniques :

  1. La pose est faite avec soin et permet une étanchéité maximale entre le mur et le dormant.
  2. Le niveau d’affaiblissement acoustique de la fenêtre est maximale c’est-à-dire proche de 40 dB. Le niveau d’affaiblissement des fenêtres sont donnés en dB.
  3. Le choix des vitrages est fait en fonction de leur affaiblissement.

Pour les vitrages, les performances d’isolement dépendent des éléments suivants :

- les épaisseurs des plaques de verre

- matériau qui compose le cadre

- mode de pose